26 septembre au 9 octobre
Un mariage Guinéen
La semaine dernière, nous vous avons fait part que l’équipe se faisait préparer un habit traditionnel pour une occasion spéciale ?
Eh bien le 26 septembre en soirée, nous avons assisté à notre premier mariage, mais avant de développer sur cette magnifique soirée, vous devez savoir à quel point l’équipe a eu du fil à retordre pour se rendre à destination.
Au réveil, tous les membres de l’équipe étaient excités d’assister à son premier mariage africain et nous étions très impatients de l’arrivée de notre chauffeur pour partir en direction de Labé. Cependant, si nous avions su ce qui nous attendait, peut-être que nous nous serions préparer un peu plus mentalement. C’est-à-dire, nous sommes restés pris dans la bouette et peu de temps après s’en être sortis, la voiture a décidé de rendre l’âme dû à un problème mécanique. Nous avons appris par la suite que de l’eau s’était introduit dans le compartiment à moteur quelques jours auparavant, provoquant ainsi la défaillance de certaines composantes électriques.
Heureusement, après 5 heures de péripéties et 32 km, nous avons enfin réussi à nous rendre à destination pour vivre le mariage de notre architecte Monsieur Bah. Lors de notre arrivée, nous avons appris que le mariage était séparé en deux parties. En premier lieu, nous avons assisté à une séance de photos accompagnée de plusieurs personnes importantes pour les mariés, dont plusieurs visages familiers. Ce moment nous a permis de revoir des personnes que nous avons côtoyé lors de notre séjour à Conakry et nous étions plus qu’heureux de les revoir. Par la suite, nous nous sommes dirigés à la salle de réception pour accueillir les mariés. Ensuite, la cérémonie a pris son envol. La salle était bondée de personnes venues célébrer l’union de Madame Diallo et de Monsieur Bah. Et pour conclure la soirée, nous nous sommes déhanchés jusqu’aux petites heures du matin.
Un retour pénible au bercail
Après une courte nuit de sommeil, nous sommes allés faire des courses en ville avant de revenir à la maison. Après les courses, un taxi est venu nous chercher et nous étions impatient de retrouver notre chez nous. La route s’est bien déroulée jusqu’au moment où le dessous de la voiture a frotté une immense roche pour que la voiture s’arrête quelques mètres plus loin. Heureusement qu’Alimou était présent pour assister le chauffeur. Ils ont découverts que lors de l’impact avec la roche, un fil fournissant l’alimentation à la pompe à essence s’était rompu. À la suite de cette trouvaille et réparation, nous avons repris la route jusqu’à la maison.
Nous pouvons vous garantir que l’équipe a eu sa dose de transport pour le mois. 😉
L’étape interminable
Tel que mentionné lors de notre dernier blogue, nous avons eu de l’aide de la communauté pour nous aider à apporter une énorme quantité terre de remblais. Maintenant, il était temps de déposer la totalité à l’intérieur de nos fondations et d’étaler le tout de façon uniforme. D’ailleurs, nous aimerions faire une mention spéciale aux femmes qui sont venues nous donner un coup de main. Le compactage se fera par le biais de la pluie et de nos pas lors des prochaines étapes de la construction.
L’armature des colonnes
Lorsque nous avons officiellement terminé de remplir nos fondations, nous avons contacté le maitre ferrailleur pour qu’il puisse venir préparer et installer les armatures pour les colonnes. Ce fut deux jours de travail acharné pour compléter la totalité. C’est à partir de ce moment que l’équipe commençait à voir la construction prendre de la hauteur.
Le 2 octobre Guinéen
En Guinée, le 2 octobre est une date marquante pour le pays. Cette date commémore l’indépendance du pays depuis 1958, donc cette année, c’était le 64ème anniversaire. Puisque nous avions congé, c’était le moment idéal pour aller festoyer avec la population à Labé. Lors de notre arrivé, nous avons eu la chance d’observer un peu la parade de l’armée avant de se diriger à l’intérieur d’un stade de soccer pour se promener un peu en écoutant de la musique guinéenne.
Un lundi pas comme les autres
Le lendemain de la journée de l’indépendance est un jour férié. Nous en avons donc profité pour retrouver des petits plaisirs quotidiens que nous connaissons au Québec.
En matinée, nous avons visité le petit café du coin. Lors de notre visite, nous avons eu l’occasion de déguster un sandwich composé d’une omelette. De plus, deux options de breuvages s’offraient à nous, soi-disant un café noir ou un thé apprêté à la guinéenne. Nous avons pris goût à l’ambiance réconfortante et cet endroit s’ajoutera certainement à notre routine du dimanche matin.
Ce n’est pas tout, puisque nous n’étions pas assez rassasiés de ce petit déjeuner, en soirée, nous avons décidé de préparer un repas classique québécois. Le fameux hot chicken. Certain membre de l’équipe avait apporté des enveloppes de sauces, donc nous avons fait préparer le poulet et les patates frites par notre cuisinière. Par la suite, Halimatou, Karimatou et Aïssatou avaient la charge de préparer la sauce et les petits pois. Pendant ce temps, Amadou et Alimou désossaient le poulet. Et pour conclure, Adama avait la charge de monter les assiettes. Après ce travail d’équipe, nous avons dégusté ce repas. Nous étions plus que comblés. Bref, ce fut une journée de gourmandise pour l’équipe.
Brique à brique
Les fameuses briques, une étape que l’équipe avait très hâte d’entamer. Après avoir installé toutes les armatures pour les colonnes, il est venu le temps d’installer le premier étage de briques autour des fondations. Cette étape demande énormément de précision et se doit d’être bien réalisé pour que le mur soit solide et droit. Coup de chance, notre équipe d’employés est majoritairement composée de maçons, donc en deux jours, l’étape la plus cruciale fut vite complétée.
Le modèle de brique que nous avons sélectionné est le BTC, soit briques en terre compressées. Ses briques sont moulées à l’aide d’une presse hydraulique et ne demandent pas de cuisson. Encore mieux, elles sont moulées avec des liaisons mâles et femelles sur le dessus, le dessous, et sur les côtés. Il est donc très rapide pour nous de les assembler puisqu’elles ne demandent pas de mortier entre elles (sauf pour la rangée de liaison avec les fondations). Un soulagement pour l’équipe puisque nous pourrons rattraper du retard pris lors de l’étape du remblais!
Après avoir complété le premier étage, nous pouvions enfin emboiter les briques l’une dans l’autre jusqu’à la hauteur de la première ceinture soi-disant 2 mètres 10. C’est à partir de ce moment que nous devions séparer l’équipe de chantier en deux. Une équipe avait la charge de faire l’élévation des murs et l’autre équipe avait la charge de rapprocher les briques du chantier. Au départ, c’était une tâche longue et physique de rapprocher les briques, car nous devions faire cela à l’aide des brouettes et c’étaient des voyages d’environ 12 à 15 briques (nous avons 12 600 briques à déplacer). Heureusement, nous avons eu le prêt d’une moto trois roues munie d’une boite qui nous permet de transporter environ 180 briques par voyage.
En l’espace de 5 jours, nous avons réussi à atteindre 1 mètre de hauteur pour chacun des murs du bâtiment. Ça nous a donc permis d’entamer la coulée des colonnes, qui se fera en deux étapes afin d’atteindre la hauteur de la première ceinture.
Bref, nous ne pouvions demander mieux comme équipe de chantier. Nous avons bien hâte de pouvoir vous montrer la progression du chantier lors des prochaines semaines !
PROCHAINE ÉTAPE : L’épopée des briques
